Variation imposée fin de 2ème cycle 2017 - danse jazz fille et garçon

Epreuves de danse 2017 DANSE JAZZ Fin du 2ème cycle (Fille/Garçon)

Chorégraphie: Lhacen HAMED BEN BELLA

Interpète : Jade Sarette

Musique : SONIA WIEDER-ATHERTON

Direction artistique & violoncelle :BRUNO FONTAINE

Collaboration musicale & piano :LAURENT KRAIF 

 

Argumentation chorégraphique : 

De Nina sur tous les fronts, j’ai choisi une part moins visible que celle, médiatisée, de la militante: celle de la femme qui a défendu ses valeurs de mille façons,.. Celle de la femme qui analyse, synthétise, qui s’adapte au réel, qui fait des ponts dans les cultures pour nourrir l’artiste qu’elle est et réinventer ainsi la forme de son message. Celle aussi qui vit ce qu’elle dit : savoir apprendre de l’autre. Son exemplarité est dans son art, celui de l’écoute, du talent de ses alchimies musicales. 

Avec ce que je suis, avec ce que je représente dans les poncifs, et ce que je vis, ce que je me suis attelé à construire, et que je souhaite transmettre : le choix. 

J’aimerais parler à l’artiste en devenir, le voir utiliser les outils qui lui ont été transmis. Qu’il les prenne en main, en corps et en âme pour sculpter sa danse, affiner son point de vue, s’affirmer. Cette chorégraphie est :
Une trame qui attend ses fils de chaîne ou 

Un contrepoint qui attend sa mélodie.
Il y a une ossature, un cadre:
Commencer et finir avec la musique et la « danser »
Porter un costume : une robe pour les garçons pantalon élastique
Se poser la question du regard : frontal, décentré, narratif ou ....
Ne pas reproduire le mouvement s’il n’est pas incarné, le détourner, le faire sien pour s’aimer dans sa danse, la défendre, l’affirmer.
Ëtre dans le « Jeu » et le « je », celui aussi de la Jeunesse qui flirte avec le libre arbitre, avec les choix qui préfigurent leur devenir d’adulte et peut- être d’artiste. 

Lhacen HAMED BEN BELLA 

 

 

On ne capture pas la liberté, aucune cage ne saurait être assez solide pour y parvenir.
Dans sa voix, dans mes gestes se dressent les « à venirs », dont seront fait demain, pourvu que l'on respire. 

Le mouvement s’élève et tisse dans l'espace le tableau d'une identité qui 

s'affirme sans agression, ni violence, par sa singularité , tout comme Nina 

Simone fit de sa voix l'étendard des droits civiques. 

Le refus de céder, même à la confrontation, cet élan qui convainc par son 

énergie propre, par sa chaleur intrinsèque, offerte sans pudeur, en toute humanité.


Les gestes se font le reflet d'une lutte sans combat, d'une résistance qu'on ne peut affronter tant elle transcende le temps et l'espace, trouvant sa source dans la pulsion de l’être qui se révèle, et qui choisit la singularité plutôt que le conforme, l'affirmation de soi plutôt que l'opposition à l'autre. L’altérité comme un cadeau, comme une invitation , sans compromis ni calcul... 

 

Frank LECERF